Histoire du Mexique 4/5

Mar 04, 2012 Aucun commentaire par

La restauration de la République (1867 – 1876)

La République est à nouveau proclamée en 1867, avec à sa tête Juárez. Celui-ci place au premier plan la relance de l’économie, la réorganisation du système scolaire et essaye de maintenir le système des ejidos, propriétés communes des Indiens, bien qu’il soit en contradiction avec les lois de la réforme.

Porfiriat (1876 – 1911)

Après la mort de Juárez en 1872, les libéraux luttent pour le pouvoir et c’est Porfirio Diáz qui le prend en 1876. Cette période, le Porfiriat, porte le nom du président qui exerce un pouvoir autocratique. C’est la plus longue période de paix que le Mexique connaîtra, et c’est aussi une grande période de modernisation (apport de capitaux étrangers, progression des entreprises, construction de lignes de chemin de fer, installation de réseaux de téléphone et de télégraphe, creusement de nouvelles mines).
Dans les années 1880, Manuel González, soutenu par Diáz, est élu comme nouveau chef de l’Etat. Afin de pouvoir faire face convenablement aux créances extérieures, Gonzáles diminue les revenus des fonctionnaires. Ceci ne fait qu’augmenter la corruption et une hostilité du peuple. En 1884, Diáz est réélu. Mais seule la partie supérieure de la société participe à la croissance du pays. Seulement un petit nombre de personnes possède les terres et la plupart des industries et des mines n’appartient pas à des Mexicains.
En 1910, Francisco I.Madero, jeune propriétaire terrien idéaliste, s’oppose à la 7ème réélection de Diáz. Constatant la fraude électorale, il déclenche un soulèvement national qui pousse Diáz à démissionner et qui mourra en 1915, en exil à Paris.

 

La révolution mexicaine (1910 – 1920)

Pour les historiens, le Mexique est en révolution permanente de 1910 à nos jours. Cette période de 1910 à 1920 est une phase destructive où mourront un million de Mexicains.
Madero est élu président en 1911 mais il ne peut répondre à la fois au désir de réforme et de démocratisation du peuple et satisfaire les conservateurs qui préfèrent la stabilité autocratique de Diáz. Il est renversé au cours d’un soulèvement mené par le général Victoriano Huerta et assassiné en 1913. Ce dernier installe une dictature et laisse se déclencher une guerre civile.
Emiliano Zapata lance une nouvelle rébellion défendant la cause des paysans ayant perdu leurs terres au profit des plantations sucrières. Il s’allie ensuite au grand chef révolutionnaire Pancho Villaqui avait levé une arme redoutable dans le Chihuahua au Nord du Mexique.

Pancho Villa et Emiliano Zapata

 

En juillet 1914, Huerta fuit sous la pression de ses nombreux opposants. Avec sa fuite, l’armée est anéantie. Venustiano Carranza prend alors le pouvoir. Villa etZapata supportent mal ce nouveau chef autoritaire et continuent leur lutte. Maisen 1915, Villa est battu lors de la bataille de Celaya et est considéré comme un hors la loi.

Emiliano Zapata

Cette bataille est la bataille la plus meurtrière du Mexique. Zapata et d’autres continuèrent la lutte, mais le parti de Carranza, vainqueur, adopte en 1917 une nouvelle constitution révolutionnaire, Zapatacombattra jusqu’à son assassinat en 1919 et Pancho Villa mourra en 1923. La nouvelle constitution de 1917 s’appuie sur celle de 1857. Elle abolit notamment le système des haciendas, déclarant propriété du peuple mexicain toutes les richesses du sol. Elle prévoit aussi des dispositions pour la protection des ouvriers et limite le mandat présidentiel à une période non renouvelable de 4 ans. Cependant, au lendemain de la révolution, le Mexique est épuisé : la population a diminué d’un million (morts ou immigrés), le peso s’est effondré et les infrastructures sont en ruines. L’opposition se renforce et Carranza est assassiné le 20 avril 1920. Alvaro Obrégón, le général en chef de Carranza qui a écrasé Pancho Villa, prend le pouvoir.

 

Persistance de la révolution (1921 – 1933)

Les chefs révolutionnaires qui se succédèrent pendant cette période tentent de faire triompher la révolution en revenant aux principaux objectifs de l’ancienne constitution : distribution des terres, développement du système éducatif, limitation du pouvoir clérical…
Entre 1921 et 1924, les mouvements syndicaux s’organisent, la construction des écoles continue. Un nouveau style de peinture révolutionnaire naît, représenté par des artistes tels que Diego Riveraou José Clemente Orozco.


Célèbre mural de Diego Rivera,
au palais présidentiel à Mexico

José Vasconselos, importante personnalité du gouvernement, tente un soulèvement qui sera étouffé avec le soutien des Etats-Unis.
Le nouveau président Plutarco Elías poursuit d’une manière autocratique les réformes engagées par Obregón. Une guerre sanglante avec l’Eglise à Cristero (1926 – 1929) condamnera pour quelques années toute vie religieuse à la clandestinité. La révision de la constitution passe le mandat présidentiel de 4 à 6 ans et permet de le renouveler. Obrégón se fait alors réélire à la place de Vasconselos, mais il sera assassiné très peu de temps après en 1928.
Pour répondre à la crise, Calles forme le Partido Nacional Revolucionario (PNR), 1ère version du parti qui gouvernera le Mexique jusque dans les années 2000, sous des noms différents (PRM, PRI).

 

La période du nationalisme (1934 – 1940)

Face à la dépression, le président Cárdenas engage une grande réforme agraire, renforce les droits syndicaux et tente de rendre propriétaire le Mexique les secteurs industriels qui étaient jusqu’alors aux mains de puissances étrangères. Ainsi, l’industrie pétrolière est nationalisée en 1938. Cette mesure est bien accueillie par la population qui y voit un pas important vers l’autonomie économique. D’autre part, Cárdenas se tourne de plus en plus vers les populations ouvrières et paysannes.

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