Les guerriers aztèques

Dec 12, 2010 1 commentaire par

La société aztèque était entièrement dédiée à la guerre. Ce n’était pas une simple occupation pour se défendre, mais bel et bien un mode de vie. C’était grâce à la guerre que la vie sur terre était possible, à travers les offrandes en sacrifices aux dieux, car tout cela permettait le bon fonctionnement de l’univers. La carrière militaire était donc l’avenir le plus prometteur et accessible, et la meilleure garantie d’une rapide et honorable ascension sociale.

La force et le stoïcisme du guerrier aztèque, la mission sacrée qui guidait ses pas sur le champ de bataille, à la recherche de la gloire, ou sur les marches du temple, en attendant la mort sacrificielle, étaient des qualités appréciées, et toutes les autres carrières possibles de la société aztèque en étaient influencées.

Les Conquistadores nous ont laissé des descriptions très précises : on dit que ces guerriers étaient belliqueux et intrépides, et qu’ils savaient faire face à la mort avec détermination et courage.

Il existait deux écoles où les jeunes garçons pouvaient apprendre à devenir un guerrier : le Calmecac et le Telpochcalli. Même si les sources ne sont pas très claires en ce qui concerne les vraies différences entre elles, apparemment la première était apanage des fils des nobles, tandis que la deuxième était réservée aux gens du peuple. Une fois entré dans l’une ces écoles, le garçon, qui avait en général entre 15 et 20 ans, avait plusieurs devoirs : balayer, nettoyer l’école et le temple, aller chercher du bois de chauffage pour le feu, faire pénitence avec des épines d’agave (le cactus du tequila). Tout cela avait le but de fortifier son esprit et de le préparer à la guerre, de même que l’instruction militaire, pendant laquelle on apprenait à utiliser l’arc, les javelines et le macuahuitl (sabre à tranchants d’obsidienne).

Vie du guerrier

L’ascension sociale était possible grâce à la capture des prisonniers sur le champ de bataille, qui étaient ensuite sacrifiés lors des principales cérémonies religieuses de l’année solaire. Un garçon pour la première fois en guerre pouvait capturer un ennemi avec 4 des ses compagnons et partager l’honneur de ce succès, mais la capture d’un second ennemi ne pouvait plus s’effectuer en groupe, car il devait démontrer son courage et gagner tout seul.

Le chemin du guerrier aztèque était solitaire et chaque camarade était un possible rival. Chaque action vaillante ainsi que les ennemis capturés étaient récompensées avec honneurs, insignes et cadeaux de la part du souverain : terres, main d’oeuvre et permission de s’habiller avec tissus brodés et incrustés de pierres précieuses. Chaque grade de l’armée était caractérisé par une coiffure, des insignes et des vêtements particuliers, et les codex d’époque aztèque et coloniale nous ont permis des études soignées à cet égard. Diego Durán nous raconte que la hiérarchie militaire comprenait aussi deux ordres militaires : celui des Chevaliers-Aigles et celui des Chevaliers-Jaguars, guerriers dédiés aux aspects diurnes et nocturnes du Soleil.

Sacrifice

Un guerrier qui offrait une victime à la divinité, préparait entièrement le sacrifice du guerrier prisonnier, à travers le jeûne, les pénitences et la veille. Après le sacrifice, c’était le seul à ne pas pouvoir déguster la chair du guerrier offert aux dieux, consommée pendant le banquet cannibale qui suivait la cérémonie, et Sahagun relate que, lors de la fête de Tlacaxipehualiztli, le guerrier s’habillait comme sa victime, avec des boules de duvet sur les cheveux et le corps rayé de craie, symbole du sacrifice.

Les anciens Aztèques croyaient que les guerriers vaillants qui mouraient sur le champ de bataille ou sur la pierre de sacrifice allaient ensuite dans la Maison du Soleil. Ils festoyaient aux cotés du dieu jusqu’à midi, en l’accompagnant dans sa course quotidienne, puis se transformaient en oiseaux, insectes ou papillons qui descendaient sur terre pour butiner le nectar des fleurs. La nuit, ils étaient les étoiles qui éclairaient la voûte céleste.

Bibliographie:

* CLENDINNEN I., 1999, Gli Aztechi. Una interpretazione, Milano, Gruppo Editoriale Armenia.
* CORTES H., 1999, La conquista del Messico, Milano, Biblioteca Universale Rizzoli.
* DURÁN D., 1967, Historia de los indios de la Nueva España e Islas de la Tierra Firme, 2 vol, México, Porrúa.
* GRAULICH M., 2005, Le sacrifice humain chez les Aztèques, Paris, Fayard.
* HASSIG R., 1988, Aztec warfare. Imperial expansion and political control, Norman, University of Oklahoma Press.
* TESORI DEGLI AZTECHI 2004, I tesori degli Aztechi, Catalogo delle mostra, a cura di F. S. OLGUÍN, Milano, Electa.

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